Depuis plus de 40 ans, le Conseil sur le vieillissement d’Ottawa est un porte-parole prépondérant des aînés d’Ottawa. En février 2020, il a lancé sa campagne pour la réforme des soins de longue durée, Qu’attendons-nous! Comment aurions-nous pu deviner que la pandémie de la COVID-19 allait révéler les nombreuses lacunes systémiques dans le secteur des soins de longue durée et tragiquement fait perdre la vie à un si grand nombre de résidents et de membres du personnel des établissements de SLD.
Un des quatre piliers prévus dans notre proposition de réforme des SLD est l’accroissement des soins dispensés. De nombreux rapports ont fait état de pénuries critiques d’effectifs. Les résidents sont négligés et les membres du personnel sont surmenés et épuisés. En février 2020, le Conseil a recommandé un minimum obligatoire moyen de quatre heures de soins directs par résident, soit une norme de soin que le gouvernement lui-même a recommandé dans son étude sur la dotation des établissements de SLD de juillet 2020, tout comme la Commission sur la COVID-19 en 2021.
Malgré le besoin évident de soins additionnels dans le secteur des SLD, seulement 15 minutes de plus ont été promises pour cette année. Le Conseil recommande que cette norme de soin soit mise en œuvre deux ans plus tôt que ce que le gouvernement a prévu. Pourquoi les résidents devraient-ils attendre quatre ans pour les soins dont ils ont besoin maintenant?
La province a besoin d’un plan exhaustif et bien étoffé en matière de soins pour les aînés, y compris d’une stratégie robuste en ce qui concerne les ressources humaines en santé. La pandémie n’a fait que renforcer l’argument en faveur de hausses salariales permanentes, d’un accroissement des postes à temps plein, de congés de maladie payés et d’une amélioration des conditions de travail dans le secteur des SLD. Nous devons aussi surmonter les défis de taille touchant le recrutement et le maintien des effectifs.
Une amélioration fondamentale s’impose dans le domaine des SLD si nous tenons à assurer la qualité de vie et la qualité des soins pour les résidents. Il faut dès maintenant repenser et transformer les SLD. Le Conseil sur le vieillissement d’Ottawa continuera à travailler avec ses partenaires dans la communauté pour réclamer les changements qui s’imposent.
L’ensemble disparate de mesures de soins pour les aînés sous-capitalisées et en manque de ressources n’est clairement pas efficace. Les soins de longue durée ne peuvent plus être le parent pauvre et oublié du domaine des soins de santé. Nous ne pouvons pas non plus continuer à compter sur les efforts bénévoles des parents et amis pour assurer les soins requis.
Les aînés ont perdu confiance dans les foyers de SLD de l’Ontario et ont besoin de voir des mesures concrètes démontrant que le gouvernement provincial se soucie d’eux et ne les oubliera pas une fois la pandémie passée.
Présenté à la conférence de presse du NPD à Ottawa, le 5 juillet
par Nancy Garrard, présidente, sous-comité du SLD